Petit cours d'Espéranto
TROISIÈME LEÇON





Complément direct : Accusatif

Voici la seule difficulté qu'une personne ne connaissant que le Français rencontre en Espéranto. On met la lettre n à la fin d'un nom (au singulier et au pluriel) et à la fin des adjectifs qui le qualifient, lorsque ce nom est le complément direct d'un verbe transitif. Un verbe transitif est un verbe qui indique une action qui se porte sur quelqu'un ou quelque chose. Ce quelqu'un ou cette chose est ce qu'on appelle le complément direct du verbe. Ainsi aimer, battre, faire sont des verbes transitifs car on aime quelqu'un, on bat quelqu'un ou quelque chose, on fait quelque chose. Au contraire, être, mourir sont des verbes intransitifs, car être ne s'applique pas à une action mais à un état et on ne fait pas l'action de mourir quelqu'un. Dans la phrase : le père aime son fils, père est sujet, fils est complément du verbe aimer. Elle se traduit : La patro amas sian filon. Nous mettons n à la fin de filo et du qualificatif sia parce que filo est le complément direct.

Ex : La homo trinkis la vinon kaj manĝis la panon. L'homme but le vin et mangea le pain.
La Angloj trinkas ofte teon. Les Anglais boivent souvent du thé.
Mi prenos tion, kion vi donos al mi. Je prendrai ce que vous me donnerez.
Mi amas tiujn, kiuj estas fortaj. J'aime ceux qui sont forts.

Contraires :
On forme le contraire d'un mot en plaçant devant lui la syllabe mal.
Ex. Honesta, malhonesta : honnête, malhonnête ; granda, malgranda : grand, petit ; amo, malamo : amour, haine. Mais mal n'implique pas comme en Français une idée mauvaise, il n'indique que le contraire et toujours cela.
Ex. Avara, malavara : avare, généreux ; fermi, malfermi : fermer, ouvrir.

Mépris : Le suffixe est péjoratif, car il ajoute à la racine une nuance de mépris, il exprime une idée prise en mauvaise part.
Ex. Ĉevalo : cheval , ĉevalaĉo : rosse ; belulo : un bel homme , belulaĉo : un bellātre.

Répétition:
Le retour au point de départ, la répétition s'indiquent comme en Français par re
Ex. Veni : venir, reveni : revenir ; fari : faire, refari : refaire.

Retour : Le préfixe retro traduit le retour, l'action en sens inverse, c'est une précision du préfixe re qui n'indique que la répétition en général. Ex. iri : aller , retroiri : reculer ; aktiva : actif , retroactiva : retroactif.

Durée et brièveté :
Pour indiquer qu'un acte se prolonge, on intercale la syllabe ad, dans le mot, avant la terminaison o, i, a, etc.
Ex. Paroli : parler, paroladi : discourir ; pafo : coup de feu, pafado : fusillade, salve.

Pour indiquer qu'un acte est bref ou qu'il commence, on place devant le mot la syllabe ek.
Ex. Krii : crier, ekkrii : s'écrier ; vidi : voir, ekvidi : (commencer à voir) = apercevoir.

Exercice 4 :

Traduire les mots
Vous pouvez vous aider du Dictionnaire Mode n° 2 ou 3, mais seulement pour chercher la traduction de la partie du mot en caractère gras. Vous devez trouver le mot complet en appliquant les règles apprises dans la leçon.

Malaperi, malpia, relavi, ekkanti, maldormi, malbona, malĝentila, malamiko, malamikino, eksalti, ekveturi, malgajni, rediri, malpli, malplej, malesperi, retroraketo, retropedali, virinaĉo, kriaĉi, ploraĉi, filmaĉo,



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Traduire les phrases :
En vous aidant du Dictionnaire : Mode n° 1

Mi amas mian edzinon kaj miajn infanojn - Mi sekvos la vojon kiun vi montris al mi. - Mi preferas tion, kion mi posedas. - Li faris grandan laboron kaj gajnos multe da mono. Bonan tagon (sous-entendu : mi deziras al vi). - Bonan nokton sinjoro (mi deziras al vi). - Adiaŭ, agrablan vojaĝon ! - Mi salutas vin. - Akceptu sinjoro, mian koran saluton. - Mi kore premas vian manon. Mi esperas baldaŭ revidi vin, ĝis revido ! - Azeno estas malpli forta ol ĉevalo. - Li estas la malplej kuraĝa el ĉiuj. - Virino estas ordinare malpli forta ol viro.

Version :
Aidez-vous du dictionnaire : mode n° 2

Esperanto kaj Latino


Multaj personoj, kiuj ne zorge esploris la demandon pri lingvo internacia, kredas ke la plej bona lingvo internacia estas la lingvo latina. Ili plene eraras, ĉar tiu lingvo ne povas taŭgi por niaj modernaj bezonoj. Antaŭ ĉio, ni devas rimarki, ke la lingvo latina estas tre malfacila. Ĝia gramatiko estas malregula, malsimpla, kaj plena je esceptoj. La formoj gramatikaj estas malnovaj, antikvaj, kaj tre malsamaj de la formoj de niaj nunaj lingvoj. Ni scias ja, ke lernantoj, post multaj jaroj da lernado en liceoj, tamen ne scias la latinan lingvon. Plie (de plus), eĉ se la lingvo latina estus tre facila kaj simpla, ĝi tamen ne taŭgus nun por uzado ĝenerala ; ĉar multaj objektoj, ideoj, esprimoj, pensoj ekzistas nun, kiuj ne ekzistis en la tempo romia. Por uzi nun la lingvon latinan, ni do devus ĝin refari kaj konstrui multajn novajn vortojn por esprimi la modernajn ideojn.


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